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Résumé :
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Les outils numériques fondés sur la prédiction ont bouleversé la vie quotidienne, le commerce, l'industrie, et sont en passe de métamorphoser certains pans de la médecine. Or, avec la forte exposition médiatique de l'intelligence artificielle (IA) en santé, il est facile d'oublier que ce domaine est encore jeune, et qu'il doit faire ses preuves ! Malgré les promesses immenses de la santé numérique, l'intérêt médical de ces nouveaux outil doit toujours être rigoureusement interrogé - et la collecte des données de santé, encadrée - pour garantir leur qualité et leur sécurité. A terme, les approches de l'IA pour la santé ne pourront pas être de simples adaptations des techniques conçues initialement pour d'autres domaines, comme la vision par ordinateur, l'analyse du web ou la reconnaissance optique de caractères… il faudra développer des méthodes spécifiques, et les hybrider avec des connaissances expertes. C'est déjà le cas avec certaines approches d'IA symbolique qui s'appuient sur le raisonnement médical. Pour cela, il est crucial de favoriser les coopérations entre les professionnels de santé et les experts en mathématiques appliquées et en informatique. Enfin, parce que l'innovation numérique doit absolument rester bénéfique pour la société - dans le sens d'une intelligence humaine assistée par la machine -, la résolution des nouvelles questions éthiques liées à la protection des données des patients, à l'accessibilité des outils, à l'aggravation de la fracture numérique ou à l'impact environnemental de l'analyse de données massives sera déterminante. L'Europe, avec sa capacité de recherche et des lois plus protectrices, est en mesure de peser dans le progrès, et dans les choix qui seront faits à l'avenir.
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